jeudi 26 février 2009

Joe Dassin


Joseph Ira Dassin, dit Joe Dassin (5 novembre 1938 à New York – 20 août 1980 à Papeete, France) est un chanteur francophone et compositeur américain et français. En tant que chanteur, il a connu plusieurs succès dans la francophonie.
Joe est le fils de Jules Dassin, réalisateur de films d'origine juive russe, et de la Hongroise Béatrice Launer, violoniste virtuose. Il a deux sœurs.
Son grand-père était un émigré russe qui avait quitté Odessa parce qu’en Amérique, disait-on, il suffisait de se pencher pour ramasser l’or à pleines mains. Pendant son enfance, il habite New York et Los Angeles. À cause du maccarthisme, ses parents s'expatrient en Europe. La famille déménage de nombreuses fois et Joe connaît beaucoup d'écoles, suivant son père dans ses tournages. Il étudie à l'Institut Le Rosey en Suisse, passe son bac à Grenoble, puis étudie l'ethnologie à l'université du Michigan. Il revient par la suite en France et travaille comme technicien pour son père, puis fait quelques figurations dans ses films.
Sur la suggestion de sa première femme Maryse Massiera, qui avait demandé à Catherine Régnier, une amie de pensionnat, engagée comme secrétaire d'une maison de disques américaine tout récemment installée en France CBS Records, de graver un exemplaire d'une ballade qu'il avait interprétée en privé, il commence à enregistrer des chansons. Il devient le premier Français à signer chez une maison de disques américaine. Après des débuts difficiles, sa carrière décolle enfin lorsque Jacques Souplet, le nouveau PDG de CBS France, lui trouve celui qui deviendra son producteur et ami, Jacques Plait.
Pendant les années 1960, il connaît ses premiers succès : Les Dalton, Guantanamera, Siffler sur la colline et Les Champs-Élysées. Durant la décennie suivante, il connaît d'autres succès, tels L'Amérique (reprise de Yellow River de Christie), Le Moustique (reprise de "The Mosquito" de The Doors), Si tu t'appelles mélancolie, L'Été indien et Le Café des trois colombes. Joe Dassin enregistrera ses chansons dans un grand nombre de langues (notamment en français, anglais, allemand, espagnol, italien et grec).
Il a un premier fils, Joshua, né prématuré, qui meurt à l’âge de cinq jours.
Après la mort de Joshua, il divorce et se remarie ensuite avec Christine Delvaux qui lui donnera deux fils, Jonathan et Julien.
Il meurt en 1980 à l'âge de 41 ans d'une crise cardiaque (infarctus du myocarde) pendant des vacances à Papeete, Tahiti. On peut voir sa tombe à l'Hollywood Forever Cemetery, un cimetière d'Hollywood en Californie.
C'est le compositeur (disparu) qui touche le plus de droits d'auteur en France (devant Michel Berger et Daniel Balavoine).

jeudi 12 février 2009

Julio IGLESIAS


Julio Iglesias, de son nom complet Julio José Iglesias de la Cueva, né à Madrid le 23 septembre 1943, est un chanteur espagnol. Il a enregistré 78 disques dans différentes langues et en a vendu au total plus de 250 000 000.

Fils d'un gynécologue, il fut tout d'abord footballeur en junior au Real Madrid, jouant au poste de gardien de but, avant de se consacrer à la musique, dans le registre du crooner romantique. Il chante aujourd'hui autant en français, en anglais qu'en espagnol !

Parmi ses plus grands succès : Je n'ai pas changé; Pauvre diable (Pobre diablo) qui sera reprise par Johnny Hallyday; J'ai oublié de vivre (Me Olvide De Vivir) qui sera également reprise par Johnny Hallyday; Ne t'en va pas je t'aime; Viens m'embrasser; Il faut toujours un perdant; Manuela; J'ai besoin d'un peu d'amour; Une nuit de carnaval; Le monde est fou, le monde est beau (A veces tu, a veces yo); Où est passée ma bohème ; Por el amor de una mujer (Pelo Amor De Uma Mulher en portugais); Un Canto A Galicia; Que No Se Rompa La Noche; Bamboleo…

Il a chanté de nombreux duos : Summer Wind avec Frank Sinatra, My Love avec Stevie Wonder, My Way / A Mi Manera (avec Paul Anka), To All the Girls I've Loved Before et Spanish Eyes avec Willie Nelson, All of you avec Diana Ross (reprise de Cole Porter), Smoke Gets In Your Eyes avec All-4-One, When You Tell Me That You Love Me avec Dolly Parton, Quizas, Quizas, Quizas avec Arielle Dombasle, Se que volveras, La Paloma, Cucurucucu paloma avec Nana Mouskouri, La vie en rose avec Dalida (reprise d'Édith Piaf)… Dans son prochain CD consacré aux duos, Françoise Hardy interpréte "Partir quand même" avec lui. Sortie : novembre.

mercredi 4 février 2009

Michael Bolton


Le chanteur et guitariste Michael Bolton est né en 1953 dans le Connecticut.
Pendant les années 70, il commence sa carrière musicale dans un groupe de hard-rock : Black Jack.
Il va radicalement changer de style au cours de la décennie suivante, préférant la ballade et le registre pop rock. En 1983, il obtient un contrat solo avec Colombia, et sort un album éponyme qui va immédiatement trouver son public chez la gente féminine.
Le succès ne va plus le quitter. Il enchaîne les albums et les tournées, recevant des récompenses au Grammy Awards et aux American Music Awards pour ses prestations. Début 2001, la compilation de ses plus belles chansons sort dans l'album Love Songs. L'année suivante, il sort Only a Woman Like You, puis il signe les albums Vintage, 'Til the End of Forever et Bolton Swings Sinatra entre 2004 et 2006.
En parallèle de ses performances musicales, il s'essaie au théâtre et au cinéma dans plusieurs petits rôles. Il s'illustre aussi en créant une fondation pour aider les femmes et les enfants pauvres, et ceux qui sont victimes d'abus et de mauvais traitements physiques et moraux.
Côté coeur, Michael Bolton a trois filles de son mariage avec Maureen McGuire, dont il se sépare en 1990. Il commence alors une relation avec l'actrice Nicollette Sheridan.

dimanche 18 janvier 2009

André Rieu


Ses débuts

Fils du chef d'orchestre André Rieu senior, il commence à apprendre le violon à l'âge de 5 ans. Il étudie ensuite au Conservatoire royal de Liège et au Conservatorium Maastricht (1968–1973) avec pour professeurs Jo Juda et Herman Krebbers. De 1974 à 1977, il étudie au Conservatoire royal de Bruxelles avec André Gertler.

Après ses études, il est engagé comme violoniste au Limburgs Sinfonie Orkest (LSO), poste qu'il garde jusqu'en 1989. En 1978, il crée son premier ensemble Maastricht Salon Orchestra, qui se composait de cinq à sept musiciens.

Johann Strauss Orchestra

En 1987 il fonda le Johann Strauss Orkest, avec lequel il s'ouvre dès 1995 la voie vers le succès. Sa façon d'interpréter la musique classique, en particulier la valse, lui permet de vendre énormément de disques et de réunir un public très important lors de concerts avec costumes, ballons et effets de lumières multicolores, comme l’attestent son site internet, ses pochettes de disque, et les nombreux sujets télévisés qui lui sont consacrés. Il n'hésite pas à mêler une symphonie de Beethoven et un succès populaire comme La Bamba. Sa tournée s'appelle "The World Stadium Tour" car ce n'est pas dans les salles de concert du monde qu'il se produit mais dans d'énormes salles ou dans des stades. Il s'adresse à ce que l'on appelle communément le "tout public".

mardi 9 décembre 2008

AC/DC


Rarement genre musical ne fut si intimement associé au nom d'un seul groupe. Avec AC/DC, c'est tout un pan de l'histoire du hard rock qui s'écrit.
Depuis plus trente ans, les Australiens dirigent leur carrière sans faiblir. Malgré les remaniements au sein du groupe, le décès de leur leader et ami Bon Scott à l'aube des années 80, et le déclin du genre dans les années 90, AC/DC est entré de plain-pied dans la légende du rock et n'en sortira jamais.
Australie
Le groupe australien trouve en fait ses origines sur le vieux continent européen, et plus exactement en Ecosse. C'est de là que le couple Young et ses neuf enfants émigrent vers l'Australie en 1963, dans l'unique but d'échapper à la misère et d'élever décemment leurs nombreux enfants.
Destination: l'Australie, gigantesque contrée sous-peuplée dont le gouvernement parviendra, à grand coup de subventions, à faire venir toute une génération de main-d'oeuvre étrangère. Parmi ces travailleurs, les Young, qui s'installent dans la proche banlieue de Sydney pour démarrer une nouvelle vie.
Les frères Young
Parmi les enfants Young, le premier à manifester sa passion pour la musique est George, qui forme avec un ami, Harry Vanda, les Easybeats, formation qui eut tout au long des années 60 une certaine renommée grâce au tube Friday On My Mind, et qui les fit même s'exiler en Grande-Bretagne à l'aube des seventies. De retour en Australie, le grand frère George avait passé le virus à deux de ses cadets, Malcolm et Angus Young.
Le premier, né en 1953, est un féru de guitare. Il quitte l'école à quinze ans et s'exerce au sein d'une formation nommée les Velvet Underground (qui n'est pas le célèbre groupe de Lou Reed cependant !). Il initie également le jeune Angus (né en 1955) à la guitare et les deux frangins se retrouvent pour la première fois dans un studio d'enregistrement à la demande de leur aîné George en 1972.
Can I Sit Next To You Girl ?
Les trois Young enregistrent pour le Marcus Hook Roll Band, formation éphémère. Angus n'a pas quinze ans mais n'attendra guère plus longtemps avant de quitter à son tour l'école et de s'engager définitivement dans la musique.
En 1973, Malcolm, Angus et trois amis forment le groupe qui allait révolutionner l'histoire du hard rock: AC/DC. Quelques répétitions plus tard, les cinq compères scellent leur formation sur scène le 31 décembre 1973 et rentrent dans la légende.
Après un premier disque en juin 1974 (Can I Sit Next To You Girl ?), AC/DC, dont la composition change déjà à plusieurs reprises, entame la tournée des boîtes de nuit. Puis ils s'adjoignent les services d'un manager, Michael Browning, et surtout d'un chauffeur, un certain Ronald Scott, qui deviendra peu à peu membre à part entière du groupe et un des ses leaders sous le nom de Bon Scott.
High Voltage
Le premier album des Australiens, High Voltage, sort en février 1975 et remporte d'emblée un grand succès. L'envolée du groupe est fulgurante. En deux ans, deux albums, et des dizaines de concerts, AC/DC devient une des formations les plus populaires d'Australie. Mais l'Australie n'est pas le monde, et les rockers signent en 1976 leur premier contrat international avec Atlantic Records, contrat qui les mènent tout droit en Angleterre où va se jouer la plus grande partie de leur carrière.
Malgré le punk qui sévit à la fin des années 70 au Royaume-Uni, AC/DC s'impose en quelques mois, grâce à la réédition de High Voltage et une tournée anglaise savamment orchestrée. Durant toute l'année, la renommée des rockers va grandissante dans toute l'Europe et, après un retour triomphal dans leur pays, leur ouvre grand les portes d'un autre Eldorado musical: les Etats-Unis.
Highway To Hell
Pendant toute l'année 1977, AC/DC y fait ses premières armes et conquiert un large public. A l'occasion de la sortie de leur nouvel album Powerage en 1978, les musiciens entament une tournée mondiale qui leur permet d'asseoir définitivement leur renommée.
Avec la sortie de Highway To Hell en 1979, la formation australienne fait exploser toutes les ventes. Cet album mythique devient un des disques les plus vendus au monde, sans conteste le meilleur album de l'histoire du hard rock. Mais en pleine gloire, le 19 février 1980, le chanteur Bon Scott décède tragiquement à la suite d'une soirée trop arrosée. Le monde pleure l'une de ses idoles.
Back in Black
Mais l'histoire doit continuer. Brian Johnson prend au pied levé les commandes vocales, et AC/DC enregistre son huitième album dans la foulée. Back in Black est également un énorme succès et se vendra au fil des ans à plus de dix millions d'exemplaires !
Il faut attendre 1984 pour que se ressentent les premières faiblesses du groupe. Une certaine lassitude ou l'échec commercial de Flick Of The Switch amorce le relatif déclin d'AC/DC. Le groupe en profite pour faire un break, d'autant plus que les dernières tournées internationales furent épuisantes.
L'album Fly On The Wall, sorti à l'été 1985, n'arrange rien: critiques moyennes et tentative d'assassinat médiatique suite à l'arrestation la même année d'un serial killer américain avouant sa passion morbide pour le rock des AC/DC. Mis à mal par la critique et la rumeur, le groupe s'enfonce peu à peu dans l'échec.
Blow Up Your Video
Jusqu'en 1988, où l'enregistrement dans le Sud de la France de Blow Up Your Video, redore le blason des rockers. S'en suit une nouvelle tournée internationale qui les mène à nouveau aux Etats-Unis.
AC/DC entre de plain-pied dans les années 90. Oubliée cette traversée du désert des années précédentes. Oubliés les problèmes d'alcool ou de famille des membres du groupe. La formation qui, à l'aube des 90's a déjà vendu plus de soixante millions d'albums est une formation indestructible. La preuve en est cette gigantesque tournée qui les mène à Moscou devant plus de 500.000 personnes affamées de rock et de liberté ! Un album live y sera enregistré.
Bonfire
Puis les années se succèdent, immuables: concerts, albums, enregistrements, continuent de forger la légende AC/DC. En 1997, et à la demande de nombreux fans, le groupe met sur le marché Bonfire, un coffret de cinq CD reprenant des inédits de la période Bon Scott.
Puis les Australiens entament le nouveau millénaire avec Stiff Upper Lip en 2000, sans que leur musique ne prenne une ride. Ils iront même jusqu'à voler la vedette aux Rolling Stones lors d'une tournée commune en 2003, en remplissant des stades entiers aux quatre coins du monde. Une véritable consécration.
En trente ans de carrière et avec une vitalité qui semble immuable, AC/DC a écrit les plus belles pages de l'histoire du hard rock. Malgré de nombreux changements dans la composition du groupe, et grâce aux piliers que sont les frères Young, Brian Johnson ou le défunt Bon Scott, le groupe a traversé sans fléchir les années et reste aujourd'hui encore une des formations les plus populaires de la planète.

mardi 2 décembre 2008

Dalida


C'est dans le quartier de Choubrah du Caire, en Égypte, que naît Yolanda, fille d'immigrés italiens du début du siècle, second enfant de la famille Gigliotti, après son aîné Orlando, et avant son cadet Bruno.
Pietro, le père de famille, est violoniste à l'Opéra pendant que Giuseppina, la mère, s'occupe des enfants. Yolanda manifeste un goût pour l'art. On l'apprécie dans les représentations théâtrales du collège, mais c'est surtout son physique qui attire, et ce malgré de graves problèmes d'yeux qui l'obligent à porter longtemps des lunettes qu'elle finira par jeter par la fenêtre...
Une jeunesse ordinaire
Enfant de bourgeois aisés, Yolanda vit une enfance sans histoire, fréquentant une école catholique et grandissant comme toute adolescente, entourée de ses amis et de sa famille.
Alors qu'elle se destine à une carrière de secrétaire, l'attirance qu'elle suscite chez les hommes change sa conception de l'avenir. En 1951, alors qu'elle a à peine dix huit ans, elle se présente à un concours de beauté en maillot de bain, et provoque le courroux de toute sa famille.
Mais elle a compris le pouvoir de son charme, et lorsqu'elle commence à travailler dans une maison de couture, elle devient naturellement mannequin. Elle a la beauté mystérieuse des actrices américaines de l'époque, et son corps élancé lui permet en 1954 de décrocher, à la surprise générale de sa famille, le prix de Miss Egypte !
De l'anonymat au cinéma, et du cinéma à la chanson...
Dans la foulée, Yolanda, devenue Dalida, tourne pour le cinéma. D'abord pour le cinéma égyptien, ensuite pour le cinéma français, après qu'un réalisateur français, Marc de Gastyne, l'ait repérée. C'est à cette occasion qu'elle quitte, le 25 décembre 1954, l'Egypte et sa famille pour Paris.
En fait de cinéma, elle prend des cours de chant, pour survivre, et commence à chanter dans des cabarets, présentée comme la révélation française de l'année. Un concours de circonstances va faire d'elle une star. La rencontre de trois hommes va bouleverser sa vie.
Tout d'abord Bruno Coquatrix. Il est le nouveau propriétaire d'un établissement nommé l'Olympia. En quelques années, il fera de cet ancien cinéma le haut lieu du music-hall en France, et fera passer sur cette scène les plus grands artistes internationaux: de Jacques Brel aux Beatles, en passant par Johnny Hallyday, Brassens, Adamo, Sardou, etc. Il anime une émission sur Europe 1: Numéros un de demain, et est alors à la recherche de nouveaux talents.
Puis Lucien Morisse, directeur artistique d'Europe 1, et naturellement à l'écoute de tout ce qui se fait de nouveau. Il est aussi à la recherche de jeunes talents. Il sera l'amant de Dalida, malgré son mariage et l'opinion publique.
Et enfin, un certain Eddie Barclay, producteur de disques, lui aussi à la recherche de nouveaux talents. Il produira par la suite des gens comme Brel ou Aznavour. Un homme d'affaires, mais aussi un homme de coeur et un gentleman.
Dalida interprète sur Europe 1 Etrangère au paradis et se fait aussitôt remarquer. Barclay lui propose l'enregistrement d'un premier disque, Madonna, puis d'un second, Bambino.
Grace à Morisse, le titre entraînant et jovial passe toute la journée sur l'antenne d'Europe 1 et devient immédiatement un tube. Nous sommes en 1956, et Dalida devient très rapidement une star: l'Olympia l'accueille, le public se presse pour la voir.
En un an, elle obtient un disque d'or pour Bambino (300.000 exemplaires vendus), première récompense d'un très longue série.
Elle a aujourd'hui vendu plus de 120 millions de disques à travers le monde et été célébrée des dizaines de fois: disques d'or, de platine, de diamant, Oscar de la chanson, Oscar mondial du disque, médaille de la Présidence de la République reçue des mains de de Gaulle lui-même,... Une place porte son nom à Paris, et une monnaie a été frappée à son effigie à sa mort.
La gloire
Le succès de Dalida se propage dans toute l'Europe et même au-delà. Elle part en tournée en Italie, pays de ses origines, et dans de nombreux autres pays, dont l'Egypte, où elle est accueillie comme une reine.
En France, elle remplit les plus grandes salles et ses disques s'arrachent. Côté coeur, après avoir enfin divorcé, Lucien Morisse épouse Dalida le 8 avril 1961. Tout semble aller pour le mieux pour la jeune femme de 28 ans. Mais le mariage cache mal une relation usée par les années et le métier.
Profitant de ses tournées à l'étranger et de ses nombreuses rencontres, Dalida s'éloigne peu à peu de son mari. Elle reprend sa liberté.
C'est en 1962, après le succès de Petit Gonzales, qu'elle s'achète une maison à Paris, sur les hauteurs de Montmartre, une maison qu'elle aimera et habitera jusqu'à sa mort. Cette maison lui offre aussi la liberté totale puisque au même moment, elle divorce de Morisse. Les succès discographiques s'enchaînent, mais Dalida est seule et rêve de l'homme idéal.
Et la solitude...
Pour combler sa solitude, elle fait venir en 1966 sa famille à Paris. Sa cousine Rosy devient sa secrétaire, et surtout son jeune frère Bruno devient son bras droit (il prend à l'occasion le prénom de leur grand frère Orlando !).
En 1966 toujours, elle croit rompre cette solitude en rencontrant un jeune débutant Luigi Tenco. Ils se rencontrent à plusieurs reprises, tout d'abord dans un but professionnel (ils doivent concourir ensemble au Festival de San Remo), puis dans un but personnel. Ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, jusqu'à prévoir leur mariage dans les mois à venir. Mais le malheur viendra les séparer.
Le soir de la finale du festival, Luigi, saoul et hors de lui insulte le jury (ni lui ni Dalida n'ont gagné) et finit, dans un état violent de déprime, par se suicider dans sa chambre d'hôtel. Dalida est effondrée par ce drame.
Commence pour elle une longue série d'évènements malheureux qui petit à petit ruineront sa santé psychologique et sa joie de vivre. Elle tente une première fois de se suicider la même année, heureusement sans réussite.
Une nouvelle Dalida
Cet épisode dramatique va changer sa vie et son personnage. Elle n'est plus la jeune chanteuse de Bambino, mais une femme plus mûre, férue de littérature et de philosophie, une artiste reconnue et adulée.
Pour survivre à ses malheurs, elle entreprend une analyse et une étude de sa personnalité. Elle cherche à se comprendre et à se situer dans sa vie riche en évènements. Elle décide de ne se consacrer qu'à une chanson plus poétique et artistique, et de laisser tomber les tubes faciles et joyeux.
Ce nouveau répertoire plus intimiste ne réduit pas pour autant sa popularité. En septembre 1970, Lucien Morisse, son ex-mari, se suicide. Dalida voit peu à peu le monde s'effondrer autour d'elle. Les années 70 s'annoncent cependant plus sereinement.
Elle rencontre Richard Chanfray, dit le Comte de St-Germain, et sa carrière se stabilise, enchaînant encore des succès immenses dont Paroles Paroles avec Delon, même si le rythme est moins soutenu.
La vie continue, avec ses hauts et ses bas...
Malgré tout et, grâce à la sérénité qu'elle retrouve avec son nouveau compagnon, sa carrière reprend de plus belle. A nouveau les succès s'enchaînent: Il venait d'avoir dix huit ans (1973, écrit par Pascal Sevran), Gigi l'amoroso (1974), J'attendrai (1975), ainsi que les concerts et les tournées internationales.
Elle passe aussi dans de nombreuses émissions télévisées qui assoient sa popularité. Dalida ne subit pas les modes et les années, en sachant s'adapter à chaque époque. Ainsi, en 1978, en pleine époque disco, elle sort un album disco Génération 78.
Elle s'exporte aussi aux Etats-Unis où son succès est immense. Elle garde de ce séjour une mise en scène très music-hall qu'elle utilisera dès 1980 sur scène au Palais des Sports de Paris. Un spectacle grandiose.
Mais un drame encore va ternir son bonheur: elle se sépare du Comte St-Germain, homme devenu violent et dangereux. Encore une fois, l'amour lui échappe. Et ses prochaines amours ne seront pas plus abouties. Parallèlement, son amitié affichée pour le nouveau président François Mitterrand nuit à sa carrière. Ce sont autant de raisons pour Dalida de s'isoler et de s'éloigner. Elle part pour une longue tournée d'un an.
Retour en France
Son retour prouve qu'elle reste malgré tout une star immense. Personne ne l'oublie et ses albums sont des records de ventes. Mais en cette année 1983, Richard Chanfray se suicide. L'édifice fragile s'effondre définitivement. Dalida est à bout, malgré l'acharnement avec lequel elle se jette dans le travail.
Elle tourne au cinéma "Le Sixième jour" de Youssef Chahine et remporte un énorme succès, mais rien ne ramène la joie en son coeur. Tous les hommes qu'elle a aimés ont disparu tragiquement.
C'en est trop pour cette femme fragile et tendre. Elle décide de mettre fin à ses jours et est retrouvée morte le 3 mai 1987 dans sa maison parisienne. Le public garde d'elle l'image d'une femme fragile et forte à la fois, au talent multiple et immense. Une star que la mort a figée dans le temps et dans l'histoire.

mercredi 26 novembre 2008

Patrick Bruel


C'est à Tlemcen, en Algérie, près d'Oran, que Patrick Benguigui naît le 14 mai 1959. Sa mère Augusta, professeur de français, est divorcée de son mari. Patrick grandira sans père, et cette absence le marquera à vie.
En 1962, les Benguigui rejoignent la France et s'installent en banlieue parisienne, à Argenteuil dans le Val d'Oise. Puis ils déménagent à Paris dans le 13e arrondissement.
Deux demi-frères naîtront: David (qui vivra plus tard aux côtés d'Emmanuelle Béart) et Fabrice Moreau.
Le football et la musique
Le petit Patrick est un enfant sportif. Il adore le football et rêve de devenir footballeur professionnel. Encore aujourd'hui, il ne manque pas un match de gala avec le Variétés Club de France ou en spectateur avec ses amis.
Outre le football, l'adolescence de Patrick est occupée par la musique, avec une double passion pour la chanson française (Brel, Brassens, ...) et le rock anglo-saxon (Eric Clapton, Jimi Hendrix, Jeff Beck, ...).
Premières armes
En 1978, après avoir obtenu son bac, Patrick préfère laisser tomber les études et devient G.O. au Club Med (une autre grande "école" où sont passées des stars d'aujourd'hui, de Thierry Lhermitte à Lagaff...).
Il y fait ses premiers "concerts" pour animer des soirées avec sa guitare. En même temps, par le hasard d'une petite annonce dans un grand quotidien, il se fait engager sur le tournage du film "Le coup de Sirocco" d'Alexandre Arcady.
Grâce à cette première expérience, le jeune Benguigui (qui change au passage son nom pour Bruel) met un pied dans le cinéma et la musique.
De New York à Paris
Mais les propositions ne pleuvent pas. Patrick fait sa valise pour les Etats-Unis dont il rêvait depuis son enfance, et se retrouve à New York pendant une année, une année riche d'expériences et de rencontres.
Il fait les bars et les boîtes de la ville, découvre les styles musicaux et artistiques en vogue, et fait la rencontre de celui qui sera son inséparable ami, confident, et collaborateur: Gérard Presgurvic. Ils rentrent ensuite en France.
Patrick, fort de son expérience avec Arcady, parvient à obtenir quelques petits rôles au cinéma et au théâtre.
Cinéma et chanson
Il n'abandonne pas pour autant la musique et, en 1981, il sort un premier 45 T Vide, qui passe totalement inaperçu.
Il faut attendre 1983, alors que Bruel vient de tourner une nouvelle fois avec Arcady dans "Le Grand Carnaval", pour que la sortie de Marre de cette nana-là fasse exploser la carrière musicale de Patrick. En effet, le 45 T est un grand succès. Patrick se voit proposer de nombreux films, et tout en tournant, il enregistre un second succès en 1985, Comment ça va pour vous ?.
Le début de la Bruelmania
Encouragé par ces deux succès, Bruel sort son premier album en 1986, Deux Faces, écrit en collaboration avec son ami Presgurvic.
Fort de cet opus et du succès de ses premiers tubes, Patrick est engagé à l'Olympia en 1987, et un album live sort l'année suivante.
Sa carrière de comédien n'en est pas ralentie, bien au contraire, puisqu'il parvient à prouver son talent dans des films tels que "La maison assassinée" de Lautner ou "Force majeure" de Jolivet.
Alors regarde, sorti en 1989, fait de lui une star phénomène. De Décalé à Place des grands hommes, en passant par J'te l'dis quand même, ce disque est bourré de tubes qui font de Bruel une star.
Sur scène, les milliers de spectateurs sont en transe, les jeunes filles s'évanouissent et le public est séduit par son jeu de scène et sa simplicité.
La reconnaissance
Patrick est un phénomène culturel, même si le monde professionnel de la chanson peine à le récompenser et à reconnaître son soudain talent. Il faut attendre 1992, paradoxalement, pour que Bruel reçoive son premier prix "officiel", la Victoire de la Musique du meilleur interprète masculin.
S'en suivent d'interminables tournées dans toute la France, et la sortie d'un album éponyme Bruel en 1994. On le fête aux Francofolies de La Rochelle par une "fête à Bruel" (Ferré avait eu droit à cet honneur au même festival !).
Si on le voit beaucoup dans les médias, Bruel sait aussi se montrer intelligent et concerné par l'actualité mondiale. Ainsi est-il invité par Anne Sinclair à un 7 sur 7 exceptionnel, le 24 novembre 1991, duquel il sortira grandi.
Une carrière prolixe mais une vie sentimentale...
Films, albums, écriture pour d'autres artistes (dont Hallyday), productions, promotions, restos du coeur, ... la vie artistique de Patrick est riche mais sa vie sentimentale, source d'inspiration de ses chansons, malheureuse.
Il se confie à Laurent Boyer dans son émission fétiche Fréquenstars en 1999, et parle de sa solitude, de sa difficulté à trouver l'âme soeur. A 40 ans, Patrick est l'une des stars françaises les plus talentueuses et les plus... seules.
En 1999, il remonte sur une scène de théâtre, pour une pièce co-écrite par son demi-frère David.
Avec Juste avant en 1999, un album plus riche et plus sensible qu'à l'accoutumé, Patrick Bruel revient au devant de la scène et prouve qu'il n'est pas un chanteur pour adolescentes, mais un véritable artiste polyvalent, sensible et intelligent.
Une tournée extraordinaire suit la sortie de ce disque, jusqu'au Zénith de Paris.
Toujours en mouvement, en collaboration avec des artistes aussi célèbres que Johnny Hallyday, Aznavour, Obispo, Mick Lanaro (producteur des disques de Nougaro notamment), Bruel s'enrichit sans cesse pour le plus grand bonheur de tous.